Les écrans publicitaires à la TV et à la radio ou encore les pages des journaux et magazine sont truffés de publicités pour les médicaments. Pour Solidaris, cette publicité devrait être interdite parce que les médicaments ne sont pas des produits comme les autres.
Les capsules vidéo sont des fictions pour parler de la réalité.
La famille Padupe a été imaginée de toute pièce, elle n’existe pas dans la réalité.
PharmaCorp non plus n’existe pas, ce n’est pas une vraie firme pharmaceutique et son directeur du marketing est aussi un personnage de fiction.
Les marques de faux médicaments sont également inventées, vous ne les trouverez pas en pharmacie !
Le mot « Instant » derrière le nom d’un médicament est ambigu. Il laisse croire que ce médicament agit « instantanément ». Or ce n’est pas le cas. Mais ils sont vendus plus cher.
Les médicaments ne sont pas des bonbons !
Même les médicaments en vente libre ne sont pas des bonbons.
Même en vente libre, tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, parfois graves.
Dans les publicités, la personne en blouse blanche n’est pas un scientifique mais un comédien.
Tous les médicaments ont des effets secondaires potentiels.
Même les médicaments en vente libre.
Les compléments alimentaires coûtent cher et sont bien souvent inutiles. Une bonne alimentation apporte généralement tout ce dont nous avons besoin.
Même en vente libre, tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, mais aussi des effets inattendus aux conséquences parfois importantes (comme lorsqu’une crème vaginale rend les préservatifs poreux).
Les firmes pharmaceutiques tentent parfois de multiplier les emballages d’un même produit pour vendre davantage. A noter : le scénario est basé sur un exemple réel.
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Les firmes pharmaceutiques tentent parfois de multiplier les emballages d’un même produit pour vendre davantage. A noter : le scénario est basé sur un exemple réel. Cette pratique a néanmoins été condamnée pour publicité mensongère en Australie. Les emballages incriminés ont dû être retirés du marché.
C’est Noël ! La vidéo commence sur un zoom de la main gantée du Père Noël déposant les cadeaux sur le sapin : une boîte de « Dolistop » rouge contre les migraines pour maman, une boîte de Dolistop jaune contre le mal de dos pour papa, du rose contre les règles douloureuses pour Marion.
Un écran infographique s’insère, montrant 3 boîtes de Dolistop avec la mention « Problèmes ciblés ».
Hohoho ! Changement de décor : le spectateur se retrouve dans le bureau de Marc Dividende, directeur marketing de Pharmacorps, en train d’enlever son gant blanc.
Il se réjouit que pour la firme, « c’est Noël tous les jours grâce à nous ». Il avoue que ces boîtes, conçues de différentes couleurs et mentionnant des indications différentes bien ciblées, contiennent en réalité exactement la même chose. Mais que grâce à cette astuce, il est certain que nous achèterons plusieurs boîtes. Il ajoute enfin que ce pseudo-ciblage leur permet de les vendre sensiblement plus chers que le médicament générique.
Marion Padupe et Jonas, son petit ami, se sont endormis dans les bras l’un de l’autre sur le divan, devant la télé.
Marion fait un rêve dans lequel elle se retrouve projetée dans un univers inquiétant. Rapidement, elle entend une voix la féliciter. Se tournant vers la voix, elle aperçoit Marc Dividende, directeur marketing chez Pharmacorps, se tenant devant un landeau.
Marc Dividende lui explique qu’elle vient de donner naissance à ce bébé. Marion ouvre la bouche, s’apprêtant à rétorquer que c’est impossible mais… nous sommes dans un rêve : Marc Dividende poursuit son monologue, faisant questions et réponses. Il lui apprend donc que même si le jeune couple s’était protégé, la crème vaginale « Fongistop » utilisée par Marion pour ses mycoses vaginales peut rendre les préservatifs poreux, ajoutant
que « c’est écrit noir sur blanc dans la notice ».
Le cauchemar continue quand Marc Dividende lui assène qu’être mère à 16 ans est une grande responsabilité… comme s’il était évident qu’elle devrait assumer seule le bébé !
C’est la voix des parents criant qu’ils sont rentrés qui délivre Marion de son cauchemar, réveillant le jeune couple. Revenu dans la réalité, on entend alors la fin d’un spot publicitaire pour le Fongistop avec lequel « combattre les mycoses intimes n’a jamais été aussi facile ».
Philippe Padupe, le père, est en train de découper des légumes pour cuisiner une soupe. En fond sonore, on entend la télévision.
Soudain, la lumière dans la cuisine s’éteint. Surpris, il entend alors une voix lui disant « Il fait froid n’est-ce
pas ? ». Se tournant vers son écran, il aperçoit Marc Dividende, Directeur de Pharmacorps, poursuivant son discours de persuasion (« vous semblez fatigué, petite toux, nez qui coule… vous couvez quelque chose… »). D’abord incrédule, niant ces symptômes, Philippe laisse peu à peu le doute s’insinuer dans son esprit.
Marc Dividende lui parle alors du « Vitamigo », un complexe vitaminé pour affronter les maux de l’hiver. A ce moment, un coup de vent ouvre la fenêtre et Philippe commence à frissonner. Pour achever de « ferrer le poisson », Marc Dividende lui indique que Vitamigo est plus efficace s’il est utilisé dès les premiers symptômes et lui intime, d’un coup d’œil, d’aller en acheter… ce que Philippe fait.
En fin de vidéo, on voit Marc Dividende avaler une soupe… jubilant sur le fait que Philippe avait pourtant sous la main, avec les légumes, toutes les vitamines dont il avait besoin.
La jeune Manon Padupe connait un réveil difficile avec de fortes nausées dues aux excès de la veille.
« Conseillée » par une publicité, elle avale sans hésiter un médicament contre les nausées de sa boîte à pharmacie.
Commencent alors des crampes intestinales annonciatrices de diarrhée… A nouveau « conseillée » par une publicité pour un autre médicament de la même firme pharmaceutique, Manon avale sans hésiter un anti- diarrhéique de sa réserve de médicaments en vente libre…
Intervient alors Marc Dividende, Directeur Marketing chez PharmaCorp qui reconnait que les médicaments que sa firme produit (comme l’anti-nauséeux que Manon a pris) ont bien des effets secondaires (comme la diarrhée qui est survenue chez Manon) mais que la firme produit également des médicaments pour les soulager. Il insiste ironiquement sur la recommandation de bien lire la notice avant de prendre un médicament : c’est une
« mention obligatoire » facile à respecter en fin de publicités…
Voilà maintenant que Manon ressent des démangeaisons au niveau de la peau de sa nuque. Ce sont peut-être des effets secondaires du médicament qu’elle vient de prendre pour stopper sa diarrhée ?
Le spot se termine sur une chute spécifique à « A chaque remède son mal » : « Même les médicaments en vente libre peuvent avoir des effets secondaires » puis par la chute commune aux 8 spots de la série :
« N’avalez pas tout ce qu’on vous raconte ! Même pour les médicaments, la pub c’est pour vendre. »
Christine et Philippe Padupe regardent la télévision côte à côte dans le divan. Tout à coup, Philippe remarque que passe une publicité pour un produit censé faciliter la digestion, dont il avait parlé précédemment à Christine. Il attire donc son attention, lui suggérant d’écouter attentivement.
Dans le spot publicitaire, une voix de femme indique que grâce à ce produit, sa vie a complètement changé et qu’elle peut maintenant vivre à 100%.
Changement de décor. On se retrouve face à un jeune laborantin en blouse blanche, l’œil rivé au microscope. Il relève alors la tête et nous assure que « les tests sont formels : grâce à Transigo, formule enrichie, votre estomac vous remercie ». En arrière-plan, on peut voir ses collègues s’affairer dans le labo.
Tout à coup, le fond devient tout blanc et on entend quelqu’un crier « Coupez ! ».
Le jeune homme, qui s’avèrera être un stagiaire, se tourne alors vers Marc Dividende, directeur marketing de Pharmacorps, en lui demandant « Elle était bonne ? ». On comprend dès lors que l’on vient d’assister au tournage d’une publicité.
Tout en expédiant son stagiaire lui chercher un café, Marc Dividende nous explique que la blouse blanche « fait des miracles ».
La petit Paco Padupe et sa maman sont dans la cuisine, après avoir été faire quelques courses. Le garçon n’a pas l’air en grande forme, mais contrairement à ce que supposait sa mère, il n’a pas faim : il lui dit qu’il a « plutôt mal à la tête ».
Faisant mine d’hésiter, l’air complice, Christine Padupe propose alors à son fils le choix entre « fraise » ou
« vanille ». Apparemment guéri par miracle de son mal de tête, Paco crie son enthousiasme pour le goût fraise et reçoit le petit flacon de son choix à sucer.
Sur fond de scène où la mère embrasse tendrement son enfant, s’incruste à l’écran une publicité pleine de belles couleurs pour le nouveau « Dolistop Kids au goût fraise ».
Intervient alors Marc Dividende, assis devant l’écran sur lequel il vient de visionner la publicité pour ce nouveau produit de la société pharmaceutique PharmaCorp dont il est le Directeur Marketing. Il explique ironiquement combien un petit arôme ajouté rend un médicament plus attirant pour les enfants, futurs consommateurs de médicaments qui eux aussi, il l’espère, achèteront les produits de PharmaCorp.
Le spot « Le bon goût fraise » se termine sur une chute spécifique : « Un médicament n’est pas un bonbon. Ne laissez personne le faire croire à vos enfants. » puis par la chute commune aux 8 spots de la série : « N’avalez pas tout ce qu’on vous raconte ! Même pour les médicaments, la pub c’est pour vendre. »
La famille Padupe s’apprête à fêter le nouvel an. Philippe, le père, va chercher le champagne dans le frigo alors que le décompte des 12 coups de minuit commence.
Tout à coup, un bruit intestinal se fait entendre. Aucun doute : la crise de diarrhée est imminente ! Philippe prend alors un médicament « Instant » car il pense que celui-ci va le soulager immédiatement.
Le spectateur est alors plongé dans le bureau de Marc Dividende, Directeur Marketing chez PharmaCorp, la firme qui fabrique de médicament. Marc Dividende explique que le terme « Instant » sous-entend que le médicament agit plus vite mais qu’en réalité, ça veut simplement dire que le médicament fond instantanément dans la bouche. Il se réjouit néanmoins de pouvoir vendre le médicament plus cher que le simple comprimé.
Retour chez les Padupe où le décompte de minuit s’achève. Malheureusement, ces quelques secondes qui restent avant le « Bonne année ! » n’ont pas été suffisantes pour que le médicament ait le temps d’agir. Et c’est l’accident pour notre pauvre Philippe…
Le spot se termine sur une chute spécifique à « Instant magique » : « La pub joue sur les mots, nous vous laissez pas berner » puis par la chute commune aux 8 spots de la série : « N’avalez pas tout ce qu’on vous raconte ! Même pour les médicaments, la pub c’est pour vendre. »